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Mon école, c'est... pas d'école
Je suis un petit garçon né en 2006. Je m'appelle C... Là, en ce moment, j'ai donc 9 ans.
J'ai une jeune et jolie dame qui m'a mis au monde et qui travaille pour qu'on puisse manger et que par commodité nous appellerons Maman.
J'ai aussi un moins joli monsieur qui ne travaille pas parce qu'il passe ses journées à s'occuper de moi et que par convention nous appellerons Papa.
J'ai aussi un chien, mais ça n'a pas d'importance dans ce qui va suivre.
Pour l'école, Papa a choisi de m'apprendre à lire, à écrire et à compter avec des méthodes traditionnelles.
Pour le reste, j'apprends tous les jours, à toutes les heures, sans jamais m'arrêter et sur tous les sujets avec des livres, des activités diverses, des sorties, des documentaires, des jeux de société, des expériences rigolotes et surtout, surtout, beaucoup beaucoup de balades dans la nature et dans des jolis villes et villages.
Pour que vous vous fassiez une idée comme ma vie est dure, je vais tenir un journal ici de tous les trucs que je fais. Je sais pas si ça vous intéressera mais moi, j'ai envie.
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Par Diogène Antiphéry le 30 Juin 2015 à 13:11
... l'organisation de la légion
La république romaine, puis l'empire, ont développé une civilisation très militarisée. La carrière politique était indissociable de la carrière des armes et nul ne pouvait prétendre à de hautes fonctions s'il n'était pas un grand général.
Le fer de lance de la domination de Rome sur le reste du monde résidait dans ses légions. D'une discipline exemplaire, parfaitement organisée, continuellement entraînée, la légion était l'armée la plus puissante et la plus crainte de l'antiquité. Elle a longtemps servi de modèle à toutes les armées qui lui ont succédé.
Voyons comment fonctionnaient ses légions qui aujourd'hui encore suscitent l'admiration des amateurs de stratégie:
Évolution de la légion
Comme le dit l'expression consacrée, Rome ne s'est pas faite en un jour. La légion non plus. Un long processus a été nécessaire pour en arriver aux alignements parfaits de légionnaires presque invincibles.
- Époque étrusque -
A cette époque, la légion n'existe pas encore. Les tenues des soldats et leurs méthodes de combat sont inspirées des hoplites grecs, dont l'exemple a essaimé à travers toute la méditerranée. Les protections sont légères, les armes simples mais la discipline est déjà stricte.
- Époque républicaine -
(avant la réforme de Marius)
Les légions sont encore balbutiantes mais commencent de se mettre en place. Elles sont constituées de trois lignes de combattants, par ordre d'ancienneté. Le premier rang est celui des novices qu'on appelle les hastati. Le second rang est constitué de soldats plus aguerris: les principes. Enfin, le troisième rang, qui n'intervient en général que lorsque la bataille va s'achever est composé de vétérans, les triarii ou triaires.
On compte également une ligne de combattants chargés de "dégrossir" les rangs ennemis en lançant des javelines (= petits javelots) et qui se retirent à l'arrière une fois leurs munitions achevées: les vélites.
Hastati, Triaire, Vélite
A cette époque, les soldats payent eux-même leur équipement et leur armement. C'est pourquoi les vétérans sont en général mieux armés et mieux défendus que les hastati, leur long service dans l'armée leur ayant permis d'accumuler suffisamment de moyens pour s'offrir un équipement plus complet.
Équipement des Hastati Équipement des Triaires
Même si l'armée est constituée de volontaires suffisamment fortunés pour payer leur équipement, leur dévotion envers la république les rend déjà redoutables.
(après la réforme de Marius)
A la fin du deuxième siècle avant J.C., le consul Marius organise une grande réforme de l'armée. Le recrutement est ouvert même aux classes pauvres, l'équipement est fourni par la république. De ce fait, les uniformes deviennent plus homogènes et les troupes plus dévouées à leur général. Le système des hastati, principes et triaires est supprimé. La légion devient une armée de professionnels.
tribun et légionnaires
Les soldats sont protégés par une cotte de maille inspirée de celles des gaulois, les officiers portent un plastron de métal, généralement décoré.
- Époque impériale -
(Début Ier siècle)
Il n'y a plus guère de changements dans l'organisation militaire après la réforme de Marius. En revanche, les tenues se perfectionnent, offrant une protection toujours meilleure. Les légions sont renforcées de troupes d'auxiliaires, qui ne sont pas des citoyens romains et appartiennent bien souvent aux peuples conquis.
évolution des armures signifer et auxiliaire
Le casque subit de profondes transformations. On améliore aussi les armes: le pilum (= sorte de lance) ainsi que le gladius (= glaive).
Équipement du Légionnaire Équipement du Signifer
Les premières cuirasses faites de lames de fer articulées par des attaches de cuir font leur apparition. On appelle cette armure lorica segmentata.
Équipement du cavalier
La cavalerie romaine est rare, l'armée étant surtout constituée d'infanterie (= troupes à pied). En faible nombre, la cavalerie sert surtout d'éclaireur, d'escorte pendant les marches et d'estafettes (= messagers). Elle conserve la cotte de maille, la lorica hamata.
(milieu Ier siècle)
Rome continue d'asseoir sa suprématie avec les premiers successeurs d'Auguste. La légion se couvre de gloire en remportant de nombreuses victoires. Elles repoussent et conquiert ses ennemis les plus farouches. C'est le début de la Pax Romana (= paix romaine). Une période de paix toute relative puisque si la guerre a cessé dans les frontières de l'empire, elle est presque perpétuelle au-delà.
Centurion et légionnaires Centurions et aquilifer
Vétérans et soldats d'élite, les centurions jouissent d'un prestige de plus en plus important. Ils arborent fièrement sur leur torse leurs décorations, médailles rondes appelées phalères.
(IIème siècle)
C'est l'époque de la dynastie des Antonins et des grandes conquêtes. Rome s'étend dans toutes les directions sous l'impulsion des empereurs Trajan, Hadrien ou Marc-Aurèle.
Légionnaires et auxiliaire Légat, tribun et signifer
Jusqu'à l'écroulement de l'empire, l'armée ne connaîtra plus de grands bouleversements. Quelques aménagements d'uniformes auront lieu ça et là mais la tendance sera plutôt à une perte d'efficacité de plus en plus grande.
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La guerre dans la légion
C'est évidemment la première raison d'être de l'armée romaine. Les ennemis étaient nombreux. Comme le Carthaginois Hannibal et ses éléphants, qui osa franchir les alpes pour attaquer la péninsule italienne pendant la seconde Guerre Punique (-218 à -201), mais qui fut battu par les troupes de Scipion l'Africain à la bataille de Zama en -202.
Ou encore les gaulois lors de la célèbre Guerre des Gaules (-58 à -52), face à Jules César :
La légion faisait face à tous grâce à sa discipline de fer. Les légions étaient capables d'exécuter toutes sortes de manœuvres et de changer de formation très rapidement. La plus célèbre de ces formations de combat est le testudo, qu'on appelle en français la tortue: groupés en rang serrés, les légionnaires tiennent leurs boucliers de manière à protéger le groupe sur tous les côtés.
Grâce à leur talent d'ingénieurs, les romains maîtrisaient l'art du siège, qu'ils menaient armés d'engins perfectionnés: balistes, scorpions, onagres, tours de siège,...
A Alésia (-52), les légionnaires édifièrent deux lignes de défense: une pour encercler les assiégés: la circonvallation, et l'autre pour s'encercler eux-mêmes et se protéger d'une attaque extérieure: la contrevallation. Le rempart, ponctué de tours, était doublé d'une série de pièges et chausse-trapes : fossé en eau, pieux dans le sol,...
A Massada (72-73 ap. J.C.) en Judée, pour s'emparer d'une citadelle inexpugnable sur une hauteur abrupte, ils passèrent plusieurs mois à construire une rampe pour y accéder.
Fortifications d'Alésia (Gaule) Assaut de Massada (Judée)
En revanche, s'ils étaient presque invincibles quand ils combattaient en ligne sur un champ de bataille ou lors des sièges, ils étaient très vulnérables en cas d'embuscade pendant leurs déplacements :
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La vie dans la légion
Experts en construction, les légionnaires étaient entraînés à bâtir un camp fortifié en quelques heures. A l'issue des longues marches (une légion pouvait parcourir près de 50 km en une journée), on bâtissait un camp pour la nuit, avant de l'abandonner parfois dès le lendemain.
Construction d'un camp Vie dans le camp
Cette organisation leur permettait d'être les plus performants dans l'édification des infrastructures. Ils se chargeaient de tracer les innombrables routes qui jalonnèrent l'empire, d'ériger des aqueducs, des ponts ou de fonder des villes nouvelles.
Construction d'une route Construction d'un aqueduc
Une grande partie de leur temps était consacré à l'entraînement individuel ou à la répétition inlassable des manœuvres. Souvent partie pour de longues campagnes, la légion emmenait avec elle tout ce qui était nécessaire à sa subsistance, mais également des spécialistes dont les services étaient indispensables.
Entraînement à la caserne Chirurgien de la légion
A partir du milieu du 1er siècle, sous la dynastie des Antonins, certaines troupes étaient cantonnées loin de Rome, le long du limes, ce long mur édifié aux frontières septentrionales pour contenir les tribus barbares. Beaucoup de légionnaires fraternisèrent avec les populations locales, certains fondèrent même des familles.
Légionnaires cantonnés au nord de la Bretagne (Angleterre)
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Le fonctionnement de la légion
- Paquetage du légionnaire -
En plus de son armement (bouclier, casque, armure, armes,...) le légionnaire emportait avec lui tout ce dont il pouvait avoir besoin pendant une campagne.
Son matériel de subsistance était composé de gamelle, chope, gourde, couverts et tout le nécessaire pour se nourrir. Son matériel de travail se constituait de plusieurs outils, utiles à l'édification du camp ou autres travaux d'ingénierie qu'il aurait à accomplir.
Il transportait également des ustensiles de toilette pour se laver, se raser et entretenir ses vêtements et armes. Au total, un légionnaire emportait un paquetage qui pesait une trentaine de kilos, auxquels il faut ajouter la tenue qu'il portait. Il emportait également sa solde (= salaire) sous forme de pièces de métal, ce qui rajoutait encore du poids.
- Le camp -
Bâti selon un plan standard, les camps étaient toujours similaires, à de rares exceptions quand il fallait s'adapter au terrain.
Chaque légionnaire connaissait sa fonction et sa place dans la construction, ce qui permettait une édification particulièrement rapide, d'autant plus que la répétition régulière de l'ouvrage favorisait les automatismes.
- Le déploiement -
L'unité de base de la légion est la centurie, composée de 80 hommes (100 au début d'où son nom). Deux centuries forment un manipule (160 hommes) et il faut 3 manipules pour constituer une cohorte (480 hommes).
Chaque centurie, manipule et cohorte a ses propres officiers, sous-officiers et porte-enseignes. Toutes ces unités ne sont pas égales, la 1ère cohorte est plus nombreuse et est également la plus prestigieuse : elle ne compte que cinq centuries mais chacune compte 120 hommes. Ses membres sont l’élite de la légion.
Un système de graduation existe et le soldat gravit les échelons au fur et à mesure de la longueur de son service et de ses exploits. Ainsi, les nouveaux commencent dans la dernière centurie de la dixième cohorte et progressent jusqu'à faire partie de la 1ère centurie de la 1ère cohorte, l'unité la plus glorieuse.
- Grades et hiérarchie -
Tribun, Signifer, Légat
L'état-major d'une légion comprend:
Un Légat (= général) : C'est le chef absolu d'une légion. Parfois, le légat est placé sous les ordres d'un Consul ou d'un Prêteur, fonctions primordiales à Rome, qu'il seconde.
Six Tribuns (= officiers supérieurs) : Ce sont les adjoints directs du légat. On compte un tribun laticlave, jeune sénateur qui débute sa carrière politique et 5 tribuns angusticlaves, qui ne sont pas issus de la classe sénatoriale. Chaque tribun commande dix centuries.
Un préfet du camp (Praefectorus Castrorum) : Il supervise la construction du camp et l'entretien des remparts, il est responsable du train de bagages lors des marches et il commande les engins de siège. Il s'agit souvent d'un ancien centurion Primipile.
Sous leurs ordres, on trouve :
Les centurions (= Officiers) : On compte un centurion par centurie. Ce sont des soldats qui se sont particulièrement distingués sur le champ de bataille et dont les exploits militaires leur ont valu leur nomination. C'est le grade le plus haut que peut obtenir un soldat. Le plus important des centurions est celui qui commande la 1ère centurie de la 1ère cohorte: on l'appelle le centurion primipile. Il a le privilège de participer aux réunions d'état-major. Obtenir ce grade est le but que poursuivent tous les soldats.
Les principales (= Sous-officiers) :
- Optione : second du centurion, il y en a un par centurie.
- Signifer : C'est le porte-enseigne. On le reconnaît à son casque surmonté d'une tête d'ours, de lion, de loup,... Il y en a un pour chaque centurie. C'est forcément un soldat de valeur puisqu'il a la responsabilité du Signum (= enseigne) qui est un objet sacré. Chaque légionnaire préfère mourir que de voir le Signum être pris par l'ennemi.
- Aquilifer : C'est lui aussi un porte-enseigne mais plus important puisqu'il porte l'aigle (= aquila en latin), représentant toute la légion.
- Tesserarius : Un par centurie. Il recevait du tribun le mot de passe ou un ordre écrit sur une tablette appelée tessera.
- Cornicem : C'est le sonneur de cornu. C'est lui qui mobilise les Signifers, que chaque légionnaire suit immédiatement, que ce soit dans les batailles ou la marche. Il y en a un par cohorte.
Voilà ! Vous savez maintenant presque tout ce qu'il y a à savoir de la légion romaine. Son organisation sans faille et ses soldats aguerris lui ont permis de dominer pendant des centaines d'années. C'est l'affaiblissement progressif de cette armée à partir des IIIème-IVème siècles, minée par les conflits politiques et conduite par de mauvais généraux qui est l'une des causes de l'écroulement de l'empire romain.
7 commentaires -
Par Diogène Antiphéry le 26 Juin 2015 à 19:37
... Rome avant l'Empire
Quant on pense à la période romaine, on imagine les combats de gladiateurs, les alignements impressionnants des invincibles légionnaires, l'empereur régnant sur des terres englobant presque tout le monde connu,... Mais il fallu en faire du chemin pour en arriver jusque là.
De quelques villages épars qui se sont regroupés jusqu'à l'empire immense dont notre langue, nos institutions et notre culture sont encore héritières, il s'est écoulé un peu plus de mille deux cents ans: de 753 avant J.C. jusqu'à 476 de notre ère (ces deux dates sont celles généralement admises mais bien évidemment, rien ne commence ni ne finit jamais à un instant "t").
Pour retracer les grands traits de cette longue épopée, nous allons commencer par nous intéresser aux presque huit siècles qui ont précédé l'Empire :
La fondation de Rome
Le déroulement des événements qui ont présidé à la fondation de Rome sont légendaires. On les connaît par des écrits bien postérieurs dont la vérité historique est discutable.
La légende
Descendant d’Énée, Numitor, le roi d'Albe, fut détrôné par son frère Amulius. Pour s'assurer qu'aucun héritier ne viendrait lui reprendre le pouvoir, celui-ci imposa à Rhéa Silvia, fille unique de Numitor de devenir vestale. Ces prêtresses faisant vœu de chasteté, Amulius fut certain qu'elle ne pourrait avoir d'enfant. Mais Mars, le dieu de la guerre séduisit la jeune femme. De leur union sont nés deux jumeaux: Rémus et Romulus.
Amulius ordonna leur meurtre et ses serviteurs jetèrent leur couffin dans le Tibre. Le panier finit par toucher la rive et les deux nourrissons furent recueillis par une louve qui les allaita, permettant leur survie. Puis, un berger du nom de Faustulus adopta et éleva les deux enfants. Devenus adultes, ils décidèrent de fonder une ville à l'endroit même où ils avaient été sauvés. Rémus choisit la colline de l'Aventin et Romulus celle du Palatin. C'est Romulus qui l'emporta et à l'issue d'une querelle, il tua son frère. La nouvelle ville fut nommée Rome, en l'honneur de Romulus, son premier souverain.
Si cette histoire n'est qu'un récit mythologique, en revanche, l'archéologie a confirmé l'emprise territoriale et la situation de la Rome des premiers siècles: la cité aux sept collines. Voilà à quoi devait ressembler les toutes premières constructions sur le Palatin:
En accueillant tous les exclus, hors-la-loi, bannis, esclaves fugitifs, Romulus accroît rapidement la population de Rome. Mais comme la cité manque de femmes, les romains décident d'enlever celles de leurs voisins les Sabins.
La Monarchie
Après Romulus, plusieurs rois se succèdent.
Numa Pompilius (-715 à -673) : Il organise la vie religieuse en créant les pontifes, gardiens des cultes, avec à leur tête le Pontifex Maximus (= Grand Pontife). Il fait édifier le temple de Vesta et celui de Janus (dont les portes étaient ouvertes en temps de guerre et fermées en temps de paix). Il créé également un calendrier qui comprend douze mois, ancêtre de celui que nous utilisons encore.
Temple de Vesta (ruines actuelles) Temple de Vesta (restitution)
Tullus Hostilius (-673 à -641) : Roi guerrier, il combat les Étrusques de la cité de Veïes. Le conflit le plus célèbre de son règne est celui contre Albe la longue, alors grande rivale de Rome. C'est l'épisode des Horaces contre les Curiaces. Afin d'éviter une guerre longue et coûteuse, il fut décidé que les deux cités seraient représentées chacune par trois champions, les frères Horaces pour Rome contre les frères Curiaces pour Albe. Rome l'emporta, mettant fin à la concurrence contre Albe.
Ancus Martius (-641 à -616) : Il agrandit la ville, fait bâtir le pont sublicius sur le Tibre (le plus ancien pont de Rome), le Tullianum, prison souterraine sur les flancs du Capitole (où fut détenu et étranglé Vercingétorix quelques siècles plus tard), et installe le premier port à Ostie.
Tullianum (entrée actuelle) Tullianum (restitution)
Les rois Étrusques
Tarquin l'Ancien (-616 à -579) : Après une brève période troublée, Lucius Tarquinius se fait élire roi par la plèbe. C'est le premier roi étrusque. Bâtisseur, il fait construire le Forum, le premier Circus Maximus (en bois) et la Cloaca Maxima, système d’égout destiné à assainir le marais que constituait la vallée du Forum. Il combat également ses plus proches voisins, les Sabins et les Latins et s'empare d'une bonne partie de leurs possessions. Il meurt assassiné par les fils d'Ancus Martius qui désiraient reprendre le pouvoir.
Cloaca Maxima
Servius Tullius (-579 à -534) : Gendre de Tarquin, il parvient à lui succéder malgré les tentatives des fils Martius. Il débute son règne par un recensement de la population, qui compte environ 80 000 personnes. Il agrandit considérablement le territoire de Rome qu'il dote d'une muraille: la muraille Servienne.
Tarquin le Superbe (-534 à -509) : Fils de Tarquin l'Ancien, il avait épousé la fille de Servius Tullius. Avec son appui, il fait assassiner Servius et s'empare du trône. Décidant de régner seul, il élimine ses adversaires politiques, confisque leurs biens et amoindrit les pouvoirs du Sénat. Ses exactions, intolérables pour les romains précipitent sa chute et poussent à la création de la République.
La République
Les débuts de la république:
C'est Lucius Junius Brutus qui est le créateur de la république. Neveu de Tarquin le superbe, il s'était volontairement laissé passer pour stupide (son surnom Brutus signifie idiot). Révélant sa vraie nature et sa réelle intelligence, il parvient à chasser les Étrusques du trône et établit les bases des institutions romaines, notamment avec l'instauration des deux consuls.
L. Junius Brutus
C'est à cette époque que naît la devise de la république Senatus PopulusQue Romanum (= le sénat et le peuple romain), abrégée en :
Cependant, Rome ne fut jamais une démocratie au sens où nous l'entendons puisque le pouvoir était partagé exclusivement entre les membres du Sénat, tous patriciens (= noblesse de Rome).
Au début de la République, Rome était celle qu'avaient laissée les Tarquins. Elle était devenue une ville importante et ressemblait à ça:
Le centre de la cité était (et restera toujours) la zone du Forum, enserré entre les deux collines principales: le Capitole, centre religieux et le Palatin, centre politique et résidence des patriciens.
Le sac de Rome
Plus d'un siècle après sa création, la république doit faire face au plus grand danger de son histoire. Vers -390, Brennus, un chef gaulois de la tribu des Senons envahi la péninsule et pousse ses conquêtes jusqu'à Rome. Maîtres de la ville, les gaulois la ravage et la mette à sac, encerclant les derniers défenseurs retranchés sur le Capitole.
Affamés, les assiégés négocient leur reddition en promettant une rançon de 1000 livres d'or. Les gaulois, avides, utilisent des poids truqués et, face aux protestations des romains, Brennus jette avec défi son épée dans la balance en justifiant sa tricherie par la célèbre phrase : Vae Victis (= malheur aux vaincus).
Cet épisode reste pour les romains un immense traumatisme qu'ils traîneront pendant des siècles. Ce sera la première et la dernière fois que Rome sera ainsi prise et mise en danger par ses ennemis.
Les guerres Puniques
C'est pendant ces guerres que Rome va éliminer son rival le plus sérieux: Carthage (près de la ville actuelle de Tunis) et asseoir sa domination sur la Méditerranée (les romains l'appelait Mare Nostrum, c'est-à-dire : "Notre mer").
Carthage était une colonie des Phéniciens (habitants de l'actuel Liban) qu'on appelait les Puniques. Au fil du temps, la cité avait pris son indépendance et sa prospérité s'étendait sur des terres que Rome convoitait.
Il y a eu 3 guerres Puniques:
1ère Guerre Punique (-264 à -241):
Rome s'empare de la Corse, la Sardaigne et la Sicile tandis que Carthage conquiert une partie de l'Hispanie (Espagne).
2ème Guerre Punique (-218 à -201):
C'est la plus célèbre grâce à un général Carthaginois, stratège de génie qui faillit mettre Rome à genoux et dont le nom est encore fameux: Hannibal.
Hannibal
Vainqueur à plusieurs reprises (Sagonte, La Trébie, Lac Trasimène, Cannes), Hannibal se retrouve finalement coincé à Capoue, ce qui l'empêche de marcher sur Rome.
Obligé de regagner Carthage, que le général romain Scipion est en train d'attaquer, il est définitivement vaincu à la bataille de Zama (-202) malgré ses impressionnants éléphants de guerre.
Publius Cornelius Scipion en gardera le surnom de l'Africain.
Scipion l'Africain
Hannibal sera exilé par Carthage, qui cède l'Hispanie et accepte des conditions de capitulation qui la place sous le joug de Rome.
3ème Guerre Punique (-149 à -146):
Carthage n'a jamais pu retrouver sa grandeur. En -153, Caton s'alarme du redressement de l'ancienne rivale et prêche sa destruction. Plus qu'une guerre, il s'agit d'une opération de nettoyage pour les Romains. C'est un autre Scipion, Scipion Émilien qui prend Carthage et rase totalement la ville.
Les guerres civiles
La guerre sociale
Ce nom vient du terme socii, qui signifie les alliés. Les peuples d'Italie, alliés de Rome, réclament la citoyenneté romaine.
Soumis aux mêmes obligations que les romains dans le domaine militaire, leur statut leur interdit de profiter des avantages réservés aux citoyens: droits civils (droit du mariage, droit de passer des actes commerciaux) et droits civiques (droit de vote, droit de se faire élire, exemption d'impôts). Ils s’inquiètent particulièrement des lois agraires de Tiberius Gracchus, qui promet aux citoyens romains des terres prélevées sur les domaines des alliés.
Le soulèvement éclate en 90 avant J.C. et met toute la péninsule à feu et à sang.
La réforme de Marius
Caïus Marius (-157, -86), est élu Consul à sept reprises. Il est pendant de nombreuses années l'homme fort de Rome. Grand général, il remporte de nombreuses victoires, notamment grâce à sa réforme de l'armée.
Il uniformise l'équipement des légionnaires, restructure les cohortes et renforce les effectifs. Une légion comprend désormais 6000 hommes au lieu de 4000. Pour remplacer les trains de matériel, chaque homme transporte désormais son équipement sur son dos, ce qui rend l'armée plus mobile. Surtout, il supprime le cens, condition financière pour entrer dans l'armée, ce qui permet aux plus pauvres de devenir légionnaires. Il crée ainsi une armée de métier, toute dévouée à son chef. Ce sera le fer de lance de la puissance de Rome pour les siècles à venir.
Marius
Après des troubles politiques qui l'obligent à s'éloigner de Rome, Marius croit trouver dans la guerre sociale une occasion de redorer son image. Il trouvera surtout sur sa route un sérieux concurrent en la personne de Sylla.
Le dictateur Sylla
Lucius Cornélius Sylla, ou Sulla (-138, -78) est le chef du parti des optimates, opposés au parti des populares de Marius.
Deux guerres civiles voient s'affronter les rivaux, à l'issue desquelles Sylla, vainqueur, se voit nommer dictateur à vie. Cette charge, normalement provisoire et d'une durée de six mois, offrait tous les pouvoirs à un homme pour lui permettre de régler une crise particulièrement grave.
Sylla
Vainqueur de la guerre sociale, Sylla renforce le système de la république, restaure les pouvoirs du Sénat et abdique sa charge de dictateur.
Jules César
Son nom latin est Caïus Julius Caesar. Il appartient à la gens (= famille) Julia, l'une des plus anciennes dynastie de Rome. Cette lignée prétend descendre de Iule, le fils d'Enée et donc, de la déesse Vénus elle-même.
Jules César
Partisan de Marius, il doit fuir Rome pendant la dictature de Sylla. Revenu dans la capitale, sa carrière politique peine à décoller, même s'il a déjà eu accès à certaines hautes fonctions.
Premier Triumvirat :
Il a du mal à calmer son impatience et étouffer son ambition quand il est nommé propréteur (= gouverneur) en Hispanie ultérieure (actuelle Andalousie). Sa fortune et sa popularité grandissante lui permettent alors de devenir médiateur entre les deux grandes figures qui se disputent le pouvoir: Pompée et Crassus. Ensemble, ils forment un triumvirat (partage du pouvoir entre trois hommes).
Élu à la fonction de Consul en -59, il commence d'acquérir une estime populaire qui inquiète ses adversaires. Paradoxalement, c'est en voulant l'éloigner que le Sénat lui apportera le prestige et la renommée qui lui faisaient défaut.
Guerre des Gaules :
Il se voit confier la charge de proconsul des Gaules pour cinq ans. A peine nommé, le peuple gaulois des Eduens fait appel à lui pour l'aider dans sa lutte contre les Helvètes, autre peuple gaulois, qui a entrepris une migration vers la Saintonge.
Saisissant ce prétexte, César débute une longue guerre de huit années, faite d'alliances, de trahisons, de retournements,... C'est le moyen pour lui d'amasser une fortune, d'asseoir sa réputation et de s'attacher le soutien indéfectible de l'armée.
Pour cultiver sa popularité, il raconte et embellit ses opérations militaires dans un ouvrage de propagande tout à sa gloire : Bellum Gallicum (= Guerre des Gaules). A l'issue des ses longues campagnes, César parvient à vaincre Vercingétorix à Alésia, terminant ainsi la romanisation de la Gaule (la Gaule Narbonnaise, au sud, était déjà une province romaine).
Pendant ce temps, à Rome, il ne reste plus rien du triumvirat: Crassus est mort et Pompée a reçu les pleins pouvoirs. César décide de chasser son adversaire, qui est le dernier obstacle à sa mainmise absolue.
Avec ses légions, il marche sur Rome et franchit le Rubicon. Ce petit fleuve marquait traditionnellement la frontière entre la Gaule Cisalpine (nord de l'Italie) et le territoire romain. Il était interdit à tout général de le franchir avec son armée. Poursuivant Pompée qui s'enfuit, il parvient à le vaincre à Pharsale.
Désormais, Jules César est le maître absolu de Rome. Il reçoit la dictature pour dix ans. L'obscur Julius est devenu le puissant César, qui posera les bases de l'empire sans parvenir lui-même à se parer du titre.
C'est parce qu'on le soupçonnait de vouloir rétablir la monarchie à son profit qu'il fut assassiné par une bande de sénateurs conjurés, en pleine Curie (= salle de réunion du sénat) en mars -44.
Octave
A la mort de César, deux hommes vont se disputer son héritage et le pouvoir à Rome.
Le premier est Antoine, ou Marc Antoine (en latin Marcus Antonius), ancien lieutenant de César. En tant que son bras droit sur le champ de bataille et en politique, il s'estime le plus légitime. De plus, il est Consul au moment du meurtre.
Mais un tout jeune homme de 19 ans en pense autrement. Fils d'une nièce de César, Octave (Caïus Octavius) a été adopté par celui-ci à titre posthume. Le testament du dictateur en fait son héritier officiel, ce que confirme le Sénat. Il prend alors le nom de Caïus Julius Caesar Octavianus, ou Octavien.
Octave/Octavien
Chacun appuyé de nombreux partisans et incapables de se départager, pressés par leur désir commun de venger César et de se débarrasser des conjurés, Antoine et Octavien finissent par s'entendre et se partagent le monde romain. Prenant exemple sur leurs aînés, ils créent le second triumvirat, où Lépide, un politicien neutre et fade, leur servira d'arbitre.
Second Triumvirat :
Alliés, les deux rivaux poursuivent les assassins de César et les éliminent tous. Leur collaboration forcée pendant plusieurs années est ponctuée de mésententes, de conflits militaires, de réconciliations, de nouveaux accords. Écartant finalement complètement Lépide des affaires, ils finissent par régner l'un sur l'Occident et l'autre sur l'Orient.
En Orient, Antoine, fasciné par Cléopâtre, la reine d’Égypte, et amoureux d'elle voit ses intérêts s'opposer à ceux de Rome. L'accusant de trahison, Octavien n'a aucun mal à convaincre le Sénat de considérer Antoine comme proscrit. Les deux hommes s'affrontent à la bataille navale d'Actium en -31. Vaincus, Antoine et Cléopâtre se suicideront.
Octavien vient du même coup de s'emparer de l’Égypte et , en détruisant tous ses ennemis, de mettre fin à plus d'un siècle de guerres civiles et d'instabilité politique.
Constitution de l'Empire :
Octavien est devenu plus puissant que quiconque ne l'a jamais été à Rome. Il sait manœuvrer habilement pour donner l'apparence de conserver les institutions républicaines et bâtir un empire qui ne dira jamais son nom.
Grâce à sa grande habileté politique, il concentre en quelques année entre ses mains toutes les magistratures qui lui sont attribuées à vie. Il devient Princeps senatus (= premier du sénat, d'où vient notre mot prince). Il se fait attribuer l'Imperium, c'est-à-dire le commandement militaire suprême, ce qui fait de lui un Imperator (d'où vient notre mot empereur).
Enfin, en - 27, il manipule le Sénat en démissionnant de toutes ses fonctions. Paniqués, les sénateurs le rappellent et lui décernent le surnom Augustus, habituellement réservé aux divinités.
Sa titulature complète (interminable) devient Caïus Julius Caesar Octavianus Imperator Augustus. Plus simplement, nous l'appelons Auguste.
Auguste découpe Rome en quatorze régions et entreprend une politique de grands travaux. Il fait bâtir de nombreux bâtiments publics et religieux. Il aménage particulièrement le Champ de Mars, large plaine entre le Tibre et le Capitole, et installe sa luxueuse demeure sur le Palatin. C'est la naissance de la vaste résidence impériale que ses successeurs n'auront de cesse d'agrandir (nommée le Palatium, c'est l'origine de notre mot palais).
A l'antique Forum romain, accolé à celui de César, il ajoute un nouveau Forum, dont l'élément principal est le temple de Mars Ultor (= vengeur), message politique adressé à ses éventuels opposants. La légende lui attribue ces propos: "J'ai trouvé Rome de brique, je l'ai faite de marbre.
Forum d'Auguste (restitution)
Voilà ! Vous savez un peu mieux maintenant comment un petit village modeste du Latium a pu étendre sa domination sur le reste du monde. Avec Auguste, l'Empire romain était né. Il a duré près de cinq siècles avec des périodes de prospérité, de troubles, puis de décadence.Vous voulez en savoir plus sur cette période importante de l'histoire ? Alors...
Suivez-moi !
==> Labo d'archéologie : Rome (2ème partie) (A venir)
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Par Diogène Antiphéry le 21 Juin 2015 à 20:17
Journées Nationales de l'Archéologie
Ces trois derniers jours, c'était les journées nationales de l'archéologie. Dans toute la France, des animations, visites guidées, portes ouvertes,... étaient organisées. Voici le programme officiel : Journées Nationales de l'Archéologie 2015 - 19, 20 et 21 juin.
Moi, je suis allé visiter les locaux de l'INRAP.
Qu'est-ce que c'est l'INRAP ? Ça signifie Institut National de Recherches Archéologiques Préventives. Une loi de 2001 a rendu obligatoire les fouilles avant le démarrage de tout chantier (constructions privées, publiques, autoroutes, voies ferrées, etc.). On a donc créé cet Institut, qui regroupe des archéologues de toutes spécialités. Leur mission est de sauvegarder les informations sur notre passé en faisant des diagnostics ou des fouilles avant qu'elles soient détruites par les infrastructures modernes, et aussi de communiquer auprès du public.
Et il faut avouer que communiquer avec le public, ils le font plutôt bien. Il existe huit centres en France où l'on peut trouver les labos et locaux administratifs de l'INRAP. Et j'ai la chance d'en avoir un dans ma ville !
Je ne peux pas vous montrer des photos de l'intérieur du bâtiment, ce n'était pas autorisé. Mais on nous a fait visiter presque tout :
- Les entrepôts de stockage où s'accumule le matériel pour fouiller mais surtout des caisses pleines de vestiges de toutes les époques.
- Les salles de lavage où on procède au nettoyage des trouvailles, évidemment pleines de terre.
- Les salles de séchage qui viennent juste après les précédentes.
- Les salles d'études où les chercheurs analysent toutes sortes d'objets: céramiques, statues, os, monnaies,...
C'est une archéologue professionnelle qui nous guidait d'un lieu à l'autre, nous expliquant tout, répondant à toutes les questions sans jamais perdre son sourire. Et dans chaque lieu, nous étions accueillis par d'autres chercheurs, chaque fois spécialistes du domaine qu'ils nous présentaient. Chacun(e) d'entre eux était passionnant(e) (et passionné), sympathique, disponible et répondait aux questions les plus pointues comme à celles des plus néophytes.
Cette visite a duré plus de deux heures et demie. Il faut dire que Papa avait apparemment décidé de poser beaucoup de questions (je me demande s'il ne s'est pas éclaté encore plus que moi).
Tout cela était déjà copieux mais comme si ça ne suffisait pas, il y avait aussi des ateliers pour les enfants.
Une gentille dame m'a donné tout un tas de tessons d'une céramique toute cassée et m'a appris à essayer d'identifier de quel objet il s'agissait. Il fallait observer les indices: creux ou plat, anses ou pas d'anses, traces de feu ou non, décor élaboré ou pas de décor,... Ensuite, j'ai fait un puzzle gallo-romain et reconstituant la céramique avec du scotch.
Là non plus, je ne peux pas vous montrer de photos parce que mon photographe habituel était encore en train de poser des questions je sais pas où.
Après ce travail de laboratoire, je suis parti faire un travail de terrain: une fouille !
Avec mon petit pinceau, ma truelle et des outils de dentiste, j'ai dégagé le squelette d'un mort ! Autour de lui, il y avait quelques tessons de céramique, une hache polie et divers objets.
Vous pouvez remarquer que c'était pas de la rigolade. Non seulement j'avais le vrai matériel mais j'avais aussi la vraie tenue. Je dois avouer que je n'étais pas peu fier.
Après tous ces efforts, j'avais bien mérité mon diplôme, non ?
Maintenant, je suis archéologue ! Si ça se trouve, j'ai le droit de fouiller où je veux ? (Papa n'a pas l'air convaincu vu qu'il m'a répondu que: "Oui, oui... Hum, hum... On verra... Oui, oui...") Pourtant, moi, je trouve qu'il a l'air vraiment officiel ce diplôme.
Pendant la visite, on nous a offert plein de documents: des petits livrets expliquant toutes les disciplines de l'archéologie qui portent des noms très compliqués.
Ils sont vraiment très bien faits et détaillés:
Pour les enfants, il y avait également des coloriages et des livrets de jeux pour plusieurs âges différents.
Et à la fin, j'ai eu plein de petits cadeaux:
C'était vraiment une sortie extraordinaire, riche, complète, copieuse avec des professionnels passionnés et charmants.
Bon, je sais que je vous préviens un peu tard. Mais les Journées Nationales de l'Archéologie ont lieu tous les ans. Je ne peux que vous conseiller de guetter les animations prévues près de chez vous en 2016 (le lien que je vous ai donné au début sera sûrement toujours valable).
En tous cas, ce qui est sûr, c'est que moi, j'y serai !
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Par Diogène Antiphéry le 10 Juin 2015 à 11:40
... les fluides
Le plus connu des fluides, c'est l'eau. Mais il y en a bien d'autres. Tout ce qui est liquide est un fluide et pourtant, ils n'ont pas tous les mêmes propriétés. Certains sont plus denses ou plus visqueux que d'autres. Les gaz sont aussi des fluides (comme l'air, par exemple).
Pour comprendre ce que ça veut dire et pour comparer les fluides entre eux, on va se livrer à quelques petites expériences faciles, amusantes et qu'on peut faire dans sa cuisine.
Normalement, vous avez tout sous la main sauf peut-être le colorant alimentaire. On peut en trouver facilement dans n'importe quel rayon pâtisserie d'un supermarché.
Allons-y :
Expérience 1
Matériel:
- une assiette creuse
- du lait
- du produit vaisselle
- du colorant alimentaire
1ère étape:
Commençons par verser du lait dans une assiette creuse. N'importe quel lait fera l'affaire mais du lait entier donnera un résultat plus "spectaculaire".
2ème étape:
Il faut verser deux ou trois gouttes de colorant pour former des petits cercles, pas trop près du bord. On obtient des tâches de couleur bien rondes qui ne se mélangent pas au lait.
3ème étape:
On verse au centre de l'assiette une ou deux gouttes de produit vaisselle. Les tâches de couleur vont commencer par "s'enfuir" vers les bords.
4ème étape:
Finalement, les couleurs se mélangent de façon aléatoire, créant des tourbillons de couleurs.
Que s'est-il passé ?
Le lait contient de l'eau mais aussi du gras sous forme de petites gouttes. C'est lui qui empêche le colorant de se mélanger à l'eau. Le liquide vaisselle sépare le gras de l'eau et perturbe ainsi la surface au centre de l'assiette. C'est pourquoi le colorant est repoussé vers les bords. Finalement, le savon se fixe sur le gras, le neutralisant, et le colorant peut se mélanger.
Expérience 2
Matériel:
- quatre verres
- du colorant alimentaire
- du carton
1ère étape:
On remplit deux verres d'eau froide dans lesquels on ajoute un peu de colorant bleu. L'eau peut venir directement du robinet ou sortir du réfrigérateur. Plus elle est froide, mieux c'est.
2ème étape:
On remplit ensuite deux verres d'eau chaude que l'on colore en rouge. Là aussi, on peut la tirer du robinet d'eau chaude ou la faire chauffer. Plus elle est chaude, mieux c'est, même s'il n'y a pas besoin de la faire bouillir.
3ème étape:
On pose un morceau de carton sur un verre rouge et un autre sur un verre bleu pour pouvoir les retourner sans les renverser. On pose alors, ouverture vers le bas, un verre rouge sur un verre bleu et un verre bleu sur un verre rouge (j'ai oublié cette photo, désolé !).
On retire ensuite le carton pour que les liquides entrent en contact (à cette étape, on met généralement de l'eau un peu partout).
4ème étape:
On observe.
(En théorie, rouge et bleu, ça devrait faire un joli violet mais là, ça a plutôt fait un verdâtre tout moche. Comme quoi, les expériences sont bien utiles pour vérifier que les théories... ça reste de la théorie !)
Néanmoins, si la couleur n'est pas celle attendue, l'expérience a fonctionné: à gauche, le verre d'eau chaude est en haut: rien ne s'est mélangé. A droite, le verre d'eau chaude est en bas et les couleurs se sont emmêlées.
Que s'est-il passé ?
Nous venons de découvrir le phénomène de convection. La convection se produit quand il y a une différence de température entre deux parties d'un fluide. Les particules chaudes du fluide se dilatent, deviennent moins denses et montent. Les particules froides réagissent à l'inverse: elles se rétractent, deviennent plus denses et descendent. Ici, l'eau chaude qui se trouvait en bas est montée dans l'autre verre tandis que l'eau froide est descendue. Ce phénomène est généralement invisible mais le colorant nous a permis d'en être témoin.
==> L'air est également un fluide. C'est donc le même phénomène de convection qui permet à une montgolfière de s'élever. En chauffant l'air qui la gonfle, on le rend moins dense que l'air qui l'entoure. Conséquence: elle monte dans le ciel.
Expérience 3
Matériel:
- trois verres haut
- de l'huile
- du produit vaisselle
- trois pièces de cinq centimes
1ère étape:
Il faut remplir à la même hauteur un verre d'eau, un verre d'huile de cuisine et un verre de produit vaisselle.
2ème étape:
Il faut lâcher les pièces en même temps dans chacun des trois verres (si jamais on n'a pas trois mains, il vaut mieux être deux pour faire l'expérience).
On observe. Les pièces coulent toutes à une vitesse différente. Celle qui est dans l'eau gagne largement la course, suivie de celle dans l'huile et de celle dans le produit vaisselle qui arrive bonne dernière. Plus le contenant sera haut, plus la différence sera visible.
Que s'est-il passé ?
Certains liquides sont plus visqueux que d'autres. Cela signifie que les particules qui le composent sont bien collées les unes aux autres. En coulant, la pièce doit écarter ces particules pour se frayer un chemin. C'est moins facile dans un liquide visqueux comme le produit vaisselle que dans l'eau, qui ne l'est pas du tout. Pour prolonger l'expérience, on peut tester tous les liquides que l'on veut et s'amuser à faire une échelle de la viscosité.
Voilà quelques petites expériences à faire dans sa cuisine. J'en ferai d'autres parce que j'adore faire des expériences dans ma cuisine. Bien sûr, il faut tout nettoyer après mais finalement, ce n'est pas plus salissant que de faire de la pâtisserie (en tout cas, quand c'est moi qui la fait).
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Par Diogène Antiphéry le 29 Mai 2015 à 15:01
... le système solaire
Quand on commence à se pencher sur l'astrophysique, on a très vite le vertige. Les distances, les tailles et les différentes mesures sont exprimées dans des chiffres qui sont difficilement concevables.
Malgré tout, c'est notre environnement et il est intéressant d'en connaître les rudiments. Vous savez que vous habitez ici, dans ce pays, sur cette planète. Mais encore ? Reculons un peu le zoom pour essayer de comprendre dans quel milieu flotte notre chère boule bleue :
En général
L'Univers
Il est immense et c'est peu dire. En réalité, il est non seulement infini mais il est encore en expansion. La théorie actuellement admise est celle du Big Bang: une énorme explosion originelle qui aurait créé les premières particules et les aurait propulsées. En se disséminant, ces particules se sont regroupées pour créer des objets de plus en plus complexes: atomes, étoiles, galaxies,...
L'élément chimique le plus présent dans l'univers est l'hydrogène. Il en représente 92%.
Les durées et les distances sont tellement considérables que pour simplifier, on compte généralement en années-lumière.
Une année-lumière, c'est le temps que met un objet pour parcourir une distance à la vitesse de la lumière, soit un peu moins de 300 000 km/seconde (= environ 1 milliard de km/h, vitesse maximale observée jusqu'à aujourd'hui). Exemple plus parlant: ça représente plus de 7 fois le tour de la Terre en une seconde.
Ainsi, si une étoile est située à 100 000 années-lumière de notre Terre, il vous faudra 100 000 ans pour vous y rendre à la vitesse d'un milliard de km/h. Prévoyez des sandwichs !
Les Galaxies
On les compte par centaines de milliards.
Montage de clichés pris par le télescope spatial Hubble.
On peut y distinguer environ 10 000 galaxies. Seulement !!!
Les galaxies sont des regroupements d'étoiles, de gaz et de poussières. Elles comptent chacune en leur sein plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliards d'étoiles, autour desquelles tournent des planètes.
Elles sont structurées autour d'un noyau central, le bulbe, d'où se développent des bras en spirale.
La galaxie la plus proche de nous (à plus de 2 millions d'années-lumière quand même !) est celle d'Andromède:
Les Systèmes Stellaires
C'est un regroupement de planètes autour d'une ou plusieurs étoiles. Les dernières découvertes ont montré qu'un grand nombre de systèmes étaient bi-stellaires, c'est-à-dire organisés autour de deux étoiles. Sur certaines planètes, on peut donc voir se lever deux "soleils". (Comme sur la planète Tatooine qu'on voit dans l'excellent documentaire de George Lucas : Star Wars !)
Les Planètes
De taille très variable, certaines sont énormes, d'autres très petites. Elles sont de deux types:
- telluriques, c'est-à-dire qu'elles sont composées de roches et de métaux. Elles ont un sol dur (comme la Terre, par exemple).
- gazeuses, ce qui signifie qu'elles se composent de plusieurs gaz mélangés (essentiellement de l'hydrogène et de l'hélium) qui gravitent autour d"un "petit" noyau de roches et de glaces.
Les planètes connaissent deux types de mouvement:
- la rotation : la planète tourne sur elle-même autour de son axe. Elle correspond à la durée d'une "journée" (temps écoulé entre le lever et le coucher de l'étoile).
- la révolution : la planète orbite autour de son étoile. Elle correspond à la durée d'une "année" (temps que parcourt la planète pour effectuer un tour complet de l'astre).
Les Satellites
Et non, un satellite, ce n'est pas seulement cet appareil métallique aux longues ailes bourré d'électronique qui sert à diffuser des ondes sur nos radios, télés, ordinateurs, téléphones, etc.
Un satellite, c'est tout ce qui tourne autour d'une planète. Il peut être artificiel, comme ceux envoyés par les hommes, ou naturel, comme notre Lune par exemple.
Chez nous
Notre galaxie : la Voie Lactée
Sa taille est estimée à environ 100 000 années-lumière de diamètre, soit 1 milliard de milliard de kilomètres. Comme c'est difficile d'appréhender des chiffres aussi considérables, voici une échelle que vous comprendrez mieux: si le soleil était un grain de sable, la Voie Lactée aurait la taille des États-Unis !
Son bulbe est constitué d'un trou noir. On a calculé qu'elle comprendrait entre 100 et 400 milliards d'étoiles.
Notre système stellaire: le système solaire
Notre étoile s'appelle le soleil, d'où le nom donné au système.
Le soleil est essentiellement composé d'hydrogène et d'hélium. Il fonctionne comme un énorme réacteur à fusion nucléaire, ce qui lui permet de créer la gigantesque énergie qui lui donne sa lumière et sa chaleur. Sa température est de 15 millions de degrés dans le noyau mais seulement 5500°C à sa surface.
On lui donne l'âge vénérable de 4,5 milliards d'années et on lui prédit encore autant avant qu'il ne s'éteigne.
Autour de lui gravitent les planètes que nous connaissons :
Nos planètes :
Les premières ont été observées à l’œil nu depuis l'antiquité. Les grecs puis les romains leur ont donné des noms de Dieux. Ensuite, il a fallu attendre l'invention du télescope pour en découvrir de nouvelles. La dernière, Pluton, a été découverte en 1930. On a continué à les nommer selon le panthéon romain.
Elles possèdent toutes une taille, une atmosphère et une gravité différentes. La gravité (aussi appelée pesanteur) est la force d'attraction exercée par un corps sur un autre. Pour être plus clair, le poids d'un objet est plus important sur une planète à forte gravité et moins important sur une planète à faible gravité. Par exemple, 1 kg sur Terre ne "pèsera" que 160g sur la Lune (gravité six fois moindre).
Pour mieux connaître nos voisines, comparons-les à la planète que nous connaissons le mieux: la Terre.
Voici donc, dans l'ordre, de la plus proche à la plus lointaine du soleil:
Mercure
tellurique
- Taille: 0,054 fois la Terre.
- Gravité: 2,6 fois moins que la Terre.
- Durée d'une "journée": 58 jours et 14 heures
- Durée d'une "année": 88 jours
- Température: de -170°C à 430°C
- Atmosphère: hydrogène, hélium, argon
- Découverte: dans l'Antiquité.
- Satellites: ne possède pas de satellite.
Vénus
tellurique
- Taille: 0,88 fois la Terre.
- Gravité: 0,911 fois la Terre.
- Durée d'une "journée": 243 jours.
- Durée d'une "année": 224,7 jours.
- Température: 460°C
- Atmosphère: gaz carbonique : 96%, azote : 3%, acide sulfurique, vapeur d'eau, gaz rares 1%.
- Découverte: dans l'Antiquité.
- Satellites: ne possède pas de satellite.
Terre
tellurique
- Taille: 12 756 km de diamètre (à l'équateur).
- Durée d'une "journée": 23 heures, 56 minutes, 4 secondes.
- Durée d'une "année": 365 jours, 6 heures, 9 minutes.
- Température: 14°C (moyenne)
- Atmosphère: Azote (78%), oxygène (21%), gaz carbonique, vapeur d'eau, gaz rares.
- Satellites: 1 seul, la Lune.
Mars
tellurique
- Taille: 0,53 fois la Terre.
- Gravité: 0,33 fois la Terre.
- Durée d'une "journée": 24 heures, 37 minutes.
- Durée d'une "année": 687 jours.
- Température: -55°C.
- Atmosphère: gaz carbonique : 95% de gaz carbonique, 3% d'azote, trace d'argon et de vapeur d'eau.
- Découverte: dans l'Antiquité.
- Satellites: 2 petits : Phobos et Déimos, de formes irrégulières, dites "patatoïdes"(= qui ressemble à une patate).
Jupiter
gazeuse
- Taille: 11,2 fois la Terre.
- Gravité: 2,52 fois la Terre.
- Durée d'une "journée": 9 heures, 51 minutes.
- Durée d'une "année": 11 ans et 315 jours.
- Température: -150°C.
- Atmosphère: 78% d'hydrogène, 20% d'hélium, 2% de méthane et des traces d'eau et d'ammoniac.
- Découverte: dans l'Antiquité.
- Satellites: 4, parmi les plus gros du système solaire : Io, Europe, Ganymède, Callisto (découverts en 1610 par Galilée).
Saturne
gazeuse
- Taille: 9,5 fois la Terre.
- Gravité: 1,06 fois la Terre.
- Durée d'une "journée": 10 heures, 14 minutes.
- Durée d'une "année": 29 ans et 167 jours.
- Température: -135°C.
- Atmosphère: 79% d'hydrogène, 11% d'hélium, trace d'autres gaz.
- Découverte: dans l'Antiquité.
- Satellites: 66. Le plus gros est Titan. Elle est également cernée d'anneaux formés de blocs de roche entourés de glace.
Uranus
gazeuse
- Taille: 3,9 fois la Terre.
- Gravité: 0,88 fois la Terre.
- Durée d'une "journée": 16 heures.
- Durée d'une "année": 84 ans et 7 jours.
- Température: -218°C.
- Atmosphère: 80% d'hydrogène et 20% d'hélium.
- Découverte: en 1781 par William Herschel.
- Satellites: 27, dont Titania et Obéron.
Neptune
gazeuse
- Taille: 3,88 fois la Terre.
- Gravité: 1,13 fois la Terre.
- Durée d'une "journée": 16 heures, 7 minutes.
- Durée d'une "année": 164 ans et 280 jours.
- Température: -220°C.
- Atmosphère: 79% d'hydrogène, 20% d'hélium et 1% de méthane.
- Découverte: en 1846 par Johann Galle.
- Satellites: 13, dont Triton, Néréide, Naïade et Protée.
Pluton
- Taille: 0,17 fois la Terre.
- Gravité: 0,06 fois la Terre.
- Durée d'une "journée": 6 jours, 9 heures, 22 minutes.
- Durée d'une "année": 251 ans et 314 jours.
- Température: -230°C.
- Atmosphère: Azote, Monoxyde de Carbone.
- Découverte: en 1930 par Clyde Tombaugh.
- Satellites: 3, nommés Charon, Nix et Hydra.
Pluton est un cas à part. Dernière planète découverte, elle a récemment été "dégradée" (en 2006). Officiellement, elle n'appartient plus à la catégorie des planètes mais à celles des planètes naines. Notre système ne compte donc plus 9 mais 8 planètes. Ainsi que de nombreux autres corps astraux: planètes naines, astéroïdes, satellites,...
Nos Satellites
La Terre n'a qu'un seul satellite naturel. On le connaît bien, il s'agit de la Lune.
- Taille: 0,27 fois la Terre.
- Gravité: 0,166 fois la Terre.
- Température: de -233°C à - 123°C.
- Atmosphère: Aucune.
Le système solaire compte au total 174 satellites. Les plus gros sont Ganymède, autour de Jupiter, suivi de Titan dans l'orbite de Saturne. Ensuite viennent Callisto, Io et Europe, autres satellites de Jupiter. Notre Lune se classe 5ème.
*************************
A l'issue de cette petite visite de l'univers, une question nous brûle les lèvres: existe-t-il de la vie ailleurs ?
D'un simple point de vue statistique, il est difficile d'en écarter l'idée puisque des centaines de milliards de planètes à travers les galaxies réunissent les conditions nécessaires à l'apparition de la vie. Il est dur de ne pas croire qu'au moins une d'entre elles abrite ne serait-ce qu'un organisme unicellulaire.
Mais en astrophysique, les statistiques sont souvent contrariées par les faits. Que ce soit possible ne signifie pas que c'est effectivement le cas.
Alors ?
La question est loin d'être tranchée et, pour l'heure, tous les rêves sont permis.
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Par Diogène Antiphéry le 21 Mai 2015 à 21:14
... comment fabriquer un moulin en bois
Comme j'ai une rivière juste à côté de chez moi, j'aime bien y passer du temps dès que la météo le permet.
Avec Papa, on est sans arrêt au bord de l'eau à observer les animaux, patouiller quand il fait très chaud et faire plein d'expériences.
Une de celles que je préfère, c'est installer un moulin. J'en ai déjà construit pleins: des petits, des moyens, des grands,... Souvent improvisés avec les bouts de bois trouvés sur place. Cette fois, on a décidé de se lancer dans de l'ingénierie de "luxe"... à base de boîte de camembert !
Vous allez voir, c'est très facile mais ça amuse tous les enfants.
Le moulin, c'est une des premières forme d'énergie que l'homme a su domestiquer. Ils fonctionnaient grâce à la force du vent ou celle de l'eau et permettaient des travaux que la force humaine n'aurait pas pu accomplir seule comme moudre le blé en grande quantité, par exemple. Aujourd'hui, on peut même en utiliser pour produire de l'électricité: ça s'appelle une turbine.
Quelle que soit l'usage qu'on veut en faire, le principe reste toujours le même. Voyons ça !
De quoi aurez-vous besoin ?
Matériel :
- Une cagette (en bois)
- une boîte de camembert (en bois)
- une pique à brochette (en bois)
- 2 morceaux de bois en forme de Y
- une scie
- de la colle
- une grande règle
- un clou
- un compas
1ère étape
Dans la cagette, on va découper 8 languettes bien droites de 9 cm sur 4. Dans chacune, il faut faire une encoche. Comme ceci :
Une fois toutes les languettes finies, ça donnera ceci :
2ème étape
On va percer le centre de la boîte de fromage grâce au clou.
Attention, ce sera l'axe du moulin ! Il faut que le trou soit bien au centre sinon, il sera déséquilibré. C'est à cela que servira le compas: trouver le milieu exact.
3ème étape
On commence par insérer deux premières languettes en glissant l'entourage de la boîte dans les encoches. Il faut les assembler bien face-à-face.
Il vaut mieux mettre de la colle pour être sûr que l'ensemble reste bien solidaire.
4ème étape
On fait la même chose avec deux autres languettes de façon à former une croix.
5ème étape
Il reste à coller les 4 languettes restantes entre celles qui sont déjà en place.
On peut très bien faire un moulin avec seulement 4 ou 6 pales si on est pas très patient mais il tournera moins vite.
6ème étape
Au centre du moulin, il faut glisser la pique à brochette dans le trou prévu à la 2ème étape.
Attention, il ne faut pas coller la pique. Elle constitue l'axe autour duquel le moulin tourne. Si on la colle, ça ne tournera pas. Si jamais le trou est un peu trop gros et que la pique bouge un peu, il faut la coincer avec un cure-dent ou une allumette.
7ème étape
Le plus difficile sera de trouver les deux supports. Il faut qu'ils soient en forme de Y pour placer l'axe dessus et surtout, qu'ils aient la même hauteur sinon le moulin sera de travers.
Il est préférable de tailler l'extrémité en pointe pour pouvoir l'enfoncer plus facilement dans le lit de la rivière.
8ème étape
Il ne reste plus qu'à trouver l'endroit idéal. Il vaut mieux un bord où le courant est assez fort pour entraîner le moulin mais sans trop de fond. L'important est de bien prendre garde que le bout des pales soit toujours dans l'eau.
Si vous ne trouvez pas d'endroit idéal, il faudra le "fabriquer" vous-même, par exemple en construisant un barrage qui forcera l'eau à couler là où vous le désirez.
En créant un couloir étroit, vous obligerez l'eau à accélérer pour traverser ce passage. Cela créera un courant assez fort pour faire tourner le moulin très vite.
Voilà ! Il ne vous reste plus qu'à manger du fromage et essayez vous-même. C'est un grand classique mais on ne s'en lasse pas.
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